Les examens

Dans le cadre de la découverte d’un nodule pulmonaire suspect, il est nécessaire d’en obtenir un fragment (biopsie) afin de poser le diagnostic et de décider de la stratégie de traitement.

Pour cela, et selon l’endroit précis où est localisée l’anomalie, nous allons vous proposer différents types d’examens qui sont expliqués dans les chapitres suivants.

Certains examens sont disponibles dans nos 3 sites, certains sont réalisés seulement dans 1 ou 2 sites. Ceci explique pourquoi on sera amené à vous proposer des rendez-vous dans les différents hôpitaux qui constituent le CICT : Hôpital Paris Saint-Joseph (Paris 14ème), Hôpital Gustave Roussy (Villejuif, 94), Hôpital Marie-Lannelongue (Plessis Robinson).

Une fois le prélèvement réalisé, il est confié au laboratoire d’anatomopathologie pour analyse au microscope.


Prélèvements à visée diagnostique

Actes médicaux

  • FIBROSCOPIE BRONCHIQUE OU BRONCHOSCOPIE

    Le but est d’observer l’intérieur de la trachée et des bronches. L’anomalie visible au scanner n’est pas toujours accessible à une biopsie par fibroscopie. Cela dépend de sa localisation. La fibroscopie permet de faire des biopsies des anomalies situées au niveau de la trachée et des grosses bronches. 

    Cet examen peut également rechercher la présence d’un microbe (bactérie, virus, ou champignon) dans les bronches. 

  • LA PONCTION TRANSTHORACIQUE SOUS SCANNER

    Qui la fait ? 

     Le radiologue


    Quelle anesthésie ? 

    Sous anesthésie locale.


    Durée de l’examen ? 

    Environ 30 minutes.


    Comment ? 

    Vous serez installé sur la table du scanner. Après une anesthésie locale, le médecin introduit une aiguille fine, guidée par le scanner jusqu’à l’anomalie à explorer afin de prélever plusieurs fragments. 

    Un petit-déjeuner léger est possible le matin de l’examen.

    Après la ponction, un repos de deux heures au lit est nécessaire et en cas de complication (minimes), il faut parfois rester en observation jusqu’au lendemain.

    Une radiographie pulmonaire de contrôle est toujours réalisée après la ponction pour vérifier l’absence de complication (pneumothorax, saignement) 


    Précautions ? 

    Comme tout examen qui vise à réaliser des prélèvements de tissu, il faut s’assurer au préalable de l’absence de problème de saignement

    Une prise de sang récente vous sera prescrite avec un bilan de coagulation. 

    • Certains médicaments qui fluidifient le sang doivent être arrêtés avant l’examen (sur avis du médecin)
    • Avant l’examen, au cas par cas, un anxiolytique peut vous être administré si vous en ressentez le besoin. 
    • Il est préférable d’être accompagné pour le retour à la maison. 

    Principaux risques ?

    • Dans 10 à 15% des cas, risque d’issue d’air dans l’enveloppe du poumon, la plèvre, qui sépare le poumon de la paroi du thorax, c’est un pneumothorax. 
    • Son traitement : le plus souvent repos et retour à domicile avec consultation de contrôle le lendemain. Parfois, hospitalisation de 24 à 48h et mise en place d’un drain (petit tuyau inséré dans le thorax pour aspirer l’air).
    • Rarement crachats de sang.

  • L'ECHOENDOSCOPIE BRONCHIQUE (EBUS)

    L’échoendoscopie bronchique ou EBUS (pour endobronchial ultrasound) est une exploration qui combine une fibroscopie et l’échographie.

    Elle permet de repérer des structures situées derrière les parois de la trachée et des bronches, qui ne sont pas visibles avec un fibroscopie classique. Sous guidage échographique, il est alors possible de ponctionner les anomalies découvertes en toute sécurité.

    Il existe une autre technique (l’EBUS radiale ou « mini-sonde ») qui permet de repérer des nodules situés loin dans les bronches et non accessibles avec un fibroscope classique. Ceci est possible grâce à des logiciels d’électro-navigation et une mini-sonde d’échographie. 


  • L’ECHOENDOSCOPIE OESOPHAGIENNE (EUS)

    L’échoendoscopie œsophagienne ou EUS (endoscopic ultrasound) est une exploration de l’œsophage combinant une endoscopie et une échographie. Les principes sont les mêmes que ceux de l’EBUS, mais elle permet d’accéder à d’autres zones de ganglions, essentiellement des ganglions médiastinaux situés à proximité de l’œsophage. 


    Qui la fait ? 

    Le gastroentérologue (EUS)

    Le pneumologue (EBUS)


    Quelle anesthésie ? 

    Le plus souvent générale pour un confort optimal du patient, lors d’une journée d’hospitalisation de jour. 


    Durée de l’examen ? 

    De 20 minutes à 1 heure 


    Précautions ? 

    Comme tout examen qui vise à réaliser des prélèvements de tissu, il faut s’assurer au préalable de l’absence de problème de saignement

    Une prise de sang récente vous sera prescrite avec un bilan de coagulation

    • A jeun 4h avant l’examen (Ne pas manger, boire, ni fumer)
    • Certains médicaments qui fluidifient le sang doivent être arrêtés avant l’examen (sur avis du médecin)
    • Il est proscrit de reprendre la conduite d’un véhicule le jour même. Vous ne pouvez pas dormir seul le soir même en raison de l’anesthésie générale (nécessité d’un accompagnant au domicile)
    • Examen se déroulant au cours d’une hospitalisation de jour.
    • Une radiographie des poumon est parfois faite après l’examen. 

    Principaux risques ?

    • Toux, quelques crachats de sang peu importants, fièvre le soir de l’examen
    • Rarement, décollement de la plèvre ou pneumothorax (EBUS radiale)

Actes chirurgicaux exceptionnels

  • LA MEDIASTINOSCOPIE

    La médiastinoscopie est une biopsie chirurgicale, faite sous anesthésie générale, permettant l’exploration du médiastin et le prélèvement de fragments de ganglions médiastinaux pour analyse en anatomopathologie. Le médiastin est une région anatomique situé dans la partie médiane du thorax entre les deux poumons. Cette région comprend le cœur, de nombreux vaisseaux, des organes vitaux comme la trachée ou l’œsophage et des ganglions lymphatiques. 

    Actuellement cet examen est réservé aux cas où l’EBUS n’a pas permis de confirmer le diagnostic au niveau des ganglions.


    Qui la fait ? 

    Le chirurgien au bloc opératoire


    Quelle anesthésie ? 

    Anesthésie générale

     

    Durée de l’examen ? 

    Environ 30 minutes 


    Comment ? 

    Le chirurgien réalise une courte incision (3 à 5 cm), horizontale, un peu au-dessus du creux du sternum à la base du cou. Il y introduit le médiastinoscope (instrument optique rigide). A travers cet instrument sont introduites des pinces permettant de faire des prélèvements. En fin d’intervention, un drain de très petit calibre est parfois laissé en place quelques heures. L’incision cutanée est fermée par un fil résorbable ou de la colle biologique. La sortie se fait le lendemain après passage du chirurgien sans nécessiter de soins infirmiers par la suite.

     

    Précautions ? 

    Comme tout examen qui vise à réaliser des prélèvements de tissu, il faut s’assurer au préalable de l’absence de problème de saignement

    Une prise de sang récente vous sera prescrite avec un bilan de coagulation

    • Certains médicaments qui fluidifient le sang doivent être arrêtés avant l’examen (sur avis du médecin)
    • Hospitalisation de 24h suivant le geste 
    • Une consultation préalable avec l’anesthésiste et avec le chirurgien thoracique est nécessaire

    Principaux risques ?

    Les complications sont très rares, de l’ordre de 1 à 2 % des cas. En cas de survenue d’hémorragie, une nouvelle ouverture (sternotomie) pour permettre l’arrêt du saignement est parfois nécessaire.


  • LA VIDEOTHORACOSCOPIE

    Elle consiste à explorer la cavité pleurale (enveloppe du poumon) au moyen d’un instrument optique relié à une caméra introduite via une petite incision de la peau d’environ 1 cm. Un deuxième ou troisième orifice est parfois créé pour d’autres instruments nécessaires à l’intervention. L’observation directe de la cavité pleurale permet de faire des prélèvements.


    Qui la fait ? 

    Le chirurgien au bloc opératoire


    Quelle anesthésie ? 

    Anesthésie générale 


    Durée de l’examen ?

    De 30 minutes à 1 heure


    Comment ? 

    Vous serez hospitalisé la veille de l’intervention et serez à jeun le matin. Un rasage de la moitié du thorax (côté opéré) et du creux axillaire (sous l’aisselle) est nécessaire.

    L’examen se fait en position couchée, sur le côté opposé à celui opéré au bloc opératoire. 

    A la fin de l’examen, un drain est laissé dans la cavité au travers d’un des orifices cutanés et relié à un appareil d’aspiration qui est maintenu pendant quelques jours. 

    La sortie de l’hôpital a lieu généralement le lendemain de l’ablation du dernier drain. Les sutures ou agrafes obturant les orifices sont à enlever 7 jours plus tard. Un arrêt temporaire de travail est prescrit.  


    Précautions ? 

    • Comme tout examen qui vise à réaliser des prélèvements de tissu, il faut s’assurer au préalable de l’absence de problème de saignement
    • Une prise de sang récente vous sera prescrite avec un bilan de coagulation
    • Une consultation préalable avec l’anesthésiste et avec le chirurgien thoracique est nécessaire
    • Arrêt des médicaments qui fluidifient le sang quelques jours avant l’intervention (selon les cas, à voir avec le médecin)

    Avantages par rapport à la chirurgie conventionnelle 

    • Séquelle esthétiques mineures
    • Récupération plus rapide et hospitalisation plus courte 

    Principaux risques ?

    • Pendant les premières semaines, il est possible de ressentir des douleurs liées au drain. Un traitement antalgique sera adapté à chaque patient
    • Une sensation de difficultés respiratoires, d’oppression thoracique peut survenir et disparaît avec le temps
    • Une sensation de diminution de la sensibilité de la peau au niveau des orifices qui ont permis l’introduction des instruments est parfois notée.

PRéLèVEMENTS A VISéE THéRAPEUTIQUE ET DIAGNOSTIQUE

  • LA PONCTION PLEURALE

    Une ponction pleurale est une technique qui consiste à évacuer l’espace pleural d’un épanchement liquidien (pleurésie) ou aérique (pneumothorax).


    Qui la fait ? 

    Le pneumologue ou l’oncologue


    Quelle anesthésie ? 

    Anesthésie locale


    Durée de l’examen ? 

    10 à 15 min


    Comment ? 

    C’est un acte simple réalisé le plus souvent au lit du patient, en position assise ou couchée. On peut utiliser un repérage par une échographie juste avant la ponction. On réalise d’abord une anesthésie locale de la zone. 

    Une aiguille est introduite au niveau de la partie latérale du thorax entre les côtes (on choisit la hauteur de la ponction en fonction du niveau de l’épanchement). Le liquide ou l’air est aspiré à la seringue. En cas d’épanchement liquidien important, on laisse s’écouler le liquide dans un bocal relié à l’aiguille par une tubulure de perfusion. L’aiguille est ensuite retirée. Le liquide est prélevé pour analyse au laboratoire.


    Précautions ? 

    • Pas de nécessité d’être à jeun
    • Arrêt des médicaments qui fluidifient le sang quelques jours avant l’intervention (selon les cas, à voir avec le médecin)

    Principaux risques ?

    Une radiographie pulmonaire de contrôle est toujours réalisée après la ponction pour vérifier l’évacuation du liquide et l’absence de complication (pneumothorax, saignement). 

    • Il peut survenir rarement un pneumothorax par introduction d’air dans la cavité pleurale. Il s’agit d’un décollement minime ne nécessitant pas de traitement particulier dans l’immense majorité des cas. S’il est plus important, un drainage est nécessaire.
    • Une toux peut survenir.

BILAN DE L’ANOMALIE ET DE SON EVENTUELLE EXTENSION EN DEHORS DU THORAX

  • SCANNER THORACIQUE OU TOMODENSITOMETRIE THORACIQUE (TDM)

    Cet examen utilise des rayons X afin de reconstituer une image en trois dimensions d’une partie du corps (thorax, mais aussi crâne ou abdomen, si nécessaire).


    C’est un examen rapide (environ 15 minutes), qui nécessite souvent une pose de perfusion pour administrer un produit de contraste afin de mieux voir les organes.

    Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.

    Il n’y a aucune contre indication formelle à la réalisation d’un scanner avec injection, mais certaines précautions doivent être prises. Si vous avez des antécédents de diabète ou de problème rénal, une prise de sang vous sera prescrite avant de réaliser l’examen.  Certains médicaments du diabète (metformine) doivent être arrêtés durant les 48h suivant l’examen. 

    Au moment de l’injection du produit, vous aurez une sensation de chaleur qui est tout à fait normale. Des cas d’allergie au produit ont été observés : si vous avez eu une allergie lors d’un scanner précédent, il faudra utiliser un autre produit de contraste et idéalement faire une consultation d’allergologie.


  • L’IMAGERIE PAR RESONNANCE MAGNETIQUE (IRM)

    L’IRM est une technique différente du scanner mais qui permet également d’explorer les différents organes. L’RM est souvent plus performante que le scanner pour l’analyse du cerveau ou de la colonne vertébrale. C’est un examen non irradiant


    C’est un examen plus long, pour lequel vous serez allongé sur une table.  La région de votre corps à explorer devra être placée dans un petit tunnel. Certaines personnes claustrophobes devront avoir une prémédication (administration d’un médicament contre l’anxiété) afin de réaliser l’examen confortablement. Pendant l’examen, vous entendrez des bruits (tambour, tam tam) qui sont liés au fonctionnement de la machine.

    La pose d’une perfusion et l’injection d’un produit de contraste est également souvent nécessaire afin de bien visualiser les organes. L’allergie au produit de contraste utilisé en IRM (gadolinium) est exceptionnelle.

    L’examen dure entre 10 et 30 minutes. 

    L’IRM utilise des champs magnétiques. Il vous sera demandé si vous êtes porteur de matériel métallique dans votre organisme (stimulateur ou « pile » cardiaque), prothèse valvulaire, clips chirurgicaux, éclats métalliques, qui dans certains cas peuvent rendre cet examen impossible. 


  • TOMOGRAPHIE PAR EMISSION DE POSITIONS (TEP = TEPSCAN)

    C’est un examen d’une durée de deux heures qui permet une imagerie complète de votre corps, hormis le cerveau.

    Un manipulateur radio vous prendra en charge, vous perfusera avec du sérum physiologique et vous fera une injection intraveineuse d’un composant fluoré radioactif fixé sur du sucre (appelé 18FDG).


    Ce produit ne présente aucun effet secondaire, aucune contre-indication et aucun risque d’allergie.

    Après 60 minutes de repos strict dans un box, ou seule la sieste est autorisée, le manipulateur vous déperfusera puis vous allongera pour une imagerie de 15 minutes maximum, en respiration spontanée, couplant un scanner avec une tomographie que le médecin fusionne après l’examen. Pour les patients claustrophobes, nous proposons une prémédication par un anxiolytique, mais l’appareil n’est absolument pas fermé (ce n’est pas un tunnel). 


    Vous devez être strictement à jeun 6 heures avant l’examen, seule l’absorption d’eau étant autorisée. Il est nécessaire de renseigner le médecin sur l’existence d’un diabète et de son traitement. Il est recommandé d’éviter toute activité sportive le matin de l’examen voire la veille. Une mesure de la glycémie à jeun est systématiquement pratiquée avant l’examen.

    Cet examen permet de visualiser toutes les zones de votre corps qui captent le sucre, correspondant soit à une infection, une inflammation ou à une extension de votre tumeur. Cet examen est essentiel pour décider la prise en charge thérapeutique


BILAN PRé-thérapeutique ou bilan avant traitement

  • L'EXPLORATION FONCTIONNELLERESPIRATOIRE (EFR)

    Qui la fait ?

    L’infirmier(e) de pneumologie


    Durée ?

    20 à 30 minutes 


    Comment ? 

    Pas de nécessité d’être à jeun. On souffle dans un tuyau pour mesurer votre capacité respiratoire. Différents exercices vous seront demandés. 


    Elle a pour but d’évaluer votre capacité respiratoire (souffle et votre respiration). Vous devrez souffler dans des appareils pour la mesurer. Cet examen est totalement indolore. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour le réaliser. Lors de cet examen des prélèvements sanguins artériels seront parfois réalisés (au niveau du poignet) pour mesurer les taux d’oxygène et de gaz carbonique dans le sang. 


  • LA VO2 MAX OU EFX (épreuve d'effort fonctionnelle de l'exercice)

    Qui la fait ?

    Le pneumologue ou le cardiologue avec un infirmier spécialisé 


    Durée ?

    30 minutes au total (explications, préparation, effort, récupération, explication des résultats)


    Comment ? 

    Ne pas être à jeun. Tenue confortable. Test réalisé le plus souvent sur une bicyclette. 

    Si vos tests du souffle (EFR) sont perturbés, on peut dans certains cas réaliser une VO2 ou EFX. C’est un test qui dure environ 20 minutes et se réalise sur vélo d’appartement. Il faut éviter de faire cet examen à jeun. La durée de l’effort n’excède pas 10 à 12 minutes. Vous devez porter des chaussures et une tenue confortables. 

    Cet examen permet de mieux évaluer les risques liés à la chirurgie en cas de souffle inférieur à la normale, par le calcul de la consommation d’oxygène par les muscles. Il permet aussi de mieux comprendre un essoufflement inhabituel, en déterminant si celui-ci vient des poumons, du cœur, ou des muscles. 

    Il permet aussi de prédire votre capacité respiratoire après la chirurgie. Il se fait sous la surveillance d’une infirmière spécialisée et d’un médecin. Vous avez durant l’exercice un masque sur le visage ou un embout dans la bouche pour bien mesurer votre respiration. Il se peut aussi que des prélèvements sanguins soient nécessaires au début et en fin d’exercice (gaz du sang). 


  • LA CATHETERISME CARDIAQUE DROIT

    Qui le fait ?

    Un médecin (radiologue interventionnel, pneumologue, ou cardiologue)


    Où ? 

    En salle de cathétérisme 


    Durée ?

    30 minutes 


    Comment ? 

    Ne pas être à jeun. 

    En tenue de bloc après désinfection et rasage de la peau (pli de l’aine ou au niveau du cou). 

    L’examen consiste à placer l’extrémité d’un cathéter dans la lumière de l’artère pulmonaire afin de mesurer la pression et le débit sanguin à ce niveau. 

    Cet examen est réalisé sous anesthésie locale. Le cathéter est introduit via la veine jugulaire (sur le côté du cou) ou une veine du bras ou la veine fémorale (dans l’aine). Le cathéter est ensuite guidé sous radioscopie dans les cavités droites du cœur puis dans l’artère pulmonaire. Ce cathéter est relié par un appareillage qui mesure la pression et le débit. 


    Précautions ?

    Indiquer au médecin si vous prenez des médicaments anticoagulants. Vérification au préalable de la coagulation et de la fonction des reins. Vérification de l’absence d’allergie au produit de contraste utilisé. 

    Repos strict de quelques heures après l’examen. Si l’examen est effectué en ambulatoire (hôpital de jour), vous ne devez pas conduire votre véhicule pour votre retour à domicile.  


    Le cathétérisme cardiaque droit permet de rechercher une élévation anormale des pressions mesurées dans les artères pulmonaires. Il n’est pas systématique et n’est fait que dans quelques cas particuliers, surtout avant l’ablation d’un poumon entier (pneumonectomie) si les tests du souffle sont perturbés. 


    Si on met en évidence une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), cela indique une augmentation des risques liés à la chirurgie et on préfère souvent choisir un autre type de traitement (radiothérapie, traitements médicamenteux). 


  • LA SCINTHIGRAPHIE PULMONAIRE

    Elle a pour but d’étudier la répartition de la fonction pulmonaire entre les deux poumons. Les résultats de cet examen permettent de calculer la capacité respiratoire d’une partie ou de tout un poumon. Elle est utile à la décision chirurgicale quand la fonction respiratoire n’est pas normale. 


    En pratique, cet examen est fait dans un service de médecine nucléaire. Le manipulateur vous installe sur un brancard en position couchée, puis vous fait respirer un aérosol radioactif qui est absolument inodore (pour la scintigraphie de ventilation). On réalise ensuite sous la caméra une première série d’images. Dans un second temps, le manipulateur vous injecte un produit radioactif en intraveineux puis réalise une seconde série d’images (pour la scintigraphie de perfusion). 

    Dans le cadre du bilan d’une masse du poumon, la scintigraphie n’est pas obligatoire et on réalise souvent uniquement une scintigraphie de perfusion (sans inhalation du gaz donc). 

    Comme pour le TEPscanner, il n’y a pas de risque d’allergie au produit injecté et ce produit n’est absolument pas à risque pour les reins.


réunion de concertation pluridisciplinaire

C’est une réunion hebdomadaire entre les différents intervenants : oncologue, pneumologue, oncoradiothérapeute, radiologue, anatomopathologiste, chirurgien. Elle est obligatoire pour discuter de la prise en charge des tumeurs. Tous les professionnels impliqués dans la prise en charge des tumeurs ou cancers du thorax discutent ensemble pour définir la meilleure stratégie thérapeutique pour chaque patient.

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